Bon, et l’affaire Depardieu contre Complément d’enquête, on en est où ?

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La saga Depardieu, c’est un feuilleton qui n’en finit pas de rebondir, entre scandales, polémiques et batailles judiciaires.
En ce 23 février 2025, on fait le point sur cette affaire qui oppose Gérard Depardieu, Yann Moix et l’émission Complément d’enquête.

Accrochez-vous, ça secoue encore.

Les faits : un tournage en Corée qui dégénère

Tout commence en 2018, quand Yann Moix, écrivain et cinéaste controversé, embarque Depardieu en Corée du Nord pour un projet de film intitulé 70.
L’idée ? Filmer l’acteur dans un décor improbable, entre fiction et réalité crue.
Sauf que les rushes, restés dans l’ombre pendant des années, refont surface le 7 décembre 2023 dans Complément d’enquête sur France 2.

Et là, c’est la claque : Depardieu y multiplie les propos obscènes, sexistes, et va jusqu’à sexualiser une fillette à cheval dans un haras nord-coréen.
« Si jamais elle galope, elle jouit », lâche-t-il, entre autres horreurs.
Le public est sidéré, l’acteur déjà accusé de viols et agressions sexuelles depuis 2020 plonge encore plus dans la tourmente.

Les premiers rebondissements : Moix crie au vol

Moix, lui, ne tarde pas à hurler au scandale.
Selon lui, ces images lui ont été « volées » par son producteur, Anthony Dufour, et détournées pour un montage à charge.
Il parle d’une œuvre de fiction où Depardieu « surjouait » son propre rôle, pas d’un documentaire brut.

Dès décembre 2023, il menace de porter plainte contre Dufour, tandis que ce dernier rétorque que les rushes n’appartiennent pas à Moix et servent à donner la parole à des victimes.
France Télévisions, de son côté, fait authentifier les images par un huissier, histoire de clouer le bec aux sceptiques.
Mais Moix et son avocat, Jérémie Assous, persistent : le son aurait été décalé, les propos visaient une cavalière adulte, pas une enfant.

Vrai ou faux ? Le doute s’installe.

2024 : la justice s’en mêle, ça chauffe

En 2024, l’affaire prend un tournant judiciaire. Depardieu, soutenu par Moix, obtient un premier succès en mai : la justice ordonne une expertise des rushes pour vérifier s’il y a eu manipulation.
France Télévisions et Hikari (la boîte de prod) crient au conflit d’intérêts, arguant que l’expert désigné, Christian Ardan, est trop proche de Depardieu.
En octobre, Moix exulte sur le plateau de TPMP :

On va enfin avoir la vérité, je vais récupérer mon film !

Pendant ce temps, Libération balance de nouveaux extraits en février 2025, où Moix lui-même tient des propos aussi crades que ceux de Depardieu.
Retournement : l’écrivain, qui jouait les chevaliers blancs, se retrouve dans le même panier.

Février 2025 : où en est-on ?

Aujourd’hui, 23 février 2025, le dossier est un sac de nœuds.
L’expertise des rushes est toujours en cours, avec un rapport attendu pour avril.

Depardieu, mis en pause par le cinéma, reste dans l’œil du cyclone, tandis que Moix tente de sauver sa peau en criant à la « fiction incomprise ».
Complément d’enquête défend son enquête, mais les accusations de trucage fragilisent sa crédibilité.
Entre justice, médias et opinion publique, c’est un bras de fer où personne ne sort vraiment gagnant.

Et nous, on reste là, pop-corn à la main, à attendre le prochain épisode.

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